ismène

Au début, il y a deux sœurs Ismène et Antigone.

Désormais il y a celle qui a et celle qui n'a pas. mais parfois tout s'embrouille :

est-ce courage ou lâcheté que de vivre......

 

Ismène survie s'arrange entre l'oublie et les fantômes...

sucre & sucrerire... , le fantôme c'est Antigone qui s'en revient vers Ismène

ou bien Ismène envahie par la mémoire d'Antigone .

Ou l'un & l'autre .

 

Marchande de bonbons elle bonimente ses douceurs, des histoires du lointain

qui regardent de travers.

Ismène s'acharne à la vie douce-heureuse tant qu'elle peut,

comme elle peut... quand les questions-poisons en grand chamboultou...

 

« Potverdomme! »



Spectacle forain librement inspiré du mythe d'Antigone.

pièce pour comédienne & objets.

durée 50 min.

public adulte à partir de 12 ans.


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Présentation & retour sur l'histoire

Il y a un temps lointain où s’enracine l’histoire. Une histoire de famille alambiquée, parce qu’un oracle a dit ce qui sera, la parole est maudite, la malédiction lancée comme un mauvais sort: le fils couchera avec sa mère, & tuera son père. L’histoire est connue, avec l’union d’Œdipe & Jocaste. De l’inceste scandaleux naissent 4 enfants, 2 garçons, 2 filles : Polynice, Hétéocle, Ismène & Antigone.

Quelques épisodes plus tard, les 2 frères se disputent le pouvoir, la couronne royale, ils s’entretuent.

Œdipe l’avait dit. L’oncle-Roi Créon célèbre Hétéocle, mort en héros, gloire & funérailles en grandes pompes, l’autre Polynice, est damné, son corps à l’abandon, son âme damnée à errer, parce que sans sépulture. La loi est dite, tombée, il en est ainsi, & quiconque contredira la parole royale sera puni de mort.

Mais Antigone, elle se doit d’aller enterrer son frère. Mais Ismène, elle, ne peut pas, risquer sa vie, désobéir, pour un mort mort. Antigone seule, déterminée, agit, elle recouvre de terre le corps du frère. Antigone, condamnée, emmurée vive, meurt à son tour, à son sort.

Ismène est la survivante, tous sont morts. Elle, dernier témoin du drame, elle porte la mémoire, la révolte d’Antigone, la transgressive, l’héroïque, parce que la loi des hommes n’est pas légitime. Ismène n’a pas désobéit.

Désormais, il y a celle qui a, & l’autre celle qui n’a pas.

Mais parfois tout s’embrouille : est-ce courage ou lâcheté que de vivre ? S’acharner à vivre ou se sacrifier à mourir ? Ou bien, se sacrifier à vivre ou s’acharner à mourir ?

Ici, c’est d’Ismène dont il est question, du côté de l’autre, qui va dire je, qui va se dire en jeu dans le théâtre. Ismène survit, s’arrange entre l’oubli & les fantômes. Dans le présent sur scène, elle est foraine, marchande de bonbons, de douceurs, sucre & sucreries. Mais comment vivre avec la voix d’une sœur qui pousse à la révolte ? Quelle place donner à nos morts, qui nous poursuivent ou que nous poursuivons ? Ismène phantasme la vie d’Antigone, & son fantôme ouvre des portes, des brèches dans le cœur d’Ismène.

crédit photos ci contre Jean-Pierre Estournet